Qu’il s’agisse de musique, de mode ou de technologie, la France rayonne. De Daft Punk à Aya Nakamura, en passant par Doctolib, OVHcloud ou Mistral AI, les talents français s’imposent sur la scène internationale. Le label made in France ne se limite plus à l’agroalimentaire ou au luxe. Il devient aujourd’hui un véritable marqueur de savoir-faire numérique, de confiance et d’innovation responsable.
Et si adopter une technologie française était aussi un acte stratégique ?
Une dépendance coûteuse
La France reste fortement dépendante des technologies étrangères, en particulier dans le domaine du numérique. Selon le syndicat professionnel Numeum, près de 85 % des logiciels utilisés par les entreprises françaises sont développés à l’étranger, majoritairement aux États-Unis. Cette dépendance ne se limite pas aux logiciels : le marché du cloud, par exemple, est largement dominé par les géants américains Amazon (AWS), Microsoft (Azure) et Google Cloud, alors même que des alternatives françaises comme OVHcloud ou Scaleway existent et sont techniquement compétitives.
Dans le domaine de l’intelligence artificielle, les API d’OpenAI ou de Google sont devenues des standards, souvent adoptés sans même considérer les alternatives nationales comme Mistral AI ou LightOn, pourtant reconnues pour leur excellence.
Cette dépendance entraîne un déséquilibre économique. Chaque année, une part importante des investissements réalisés par les entreprises françaises profite à des acteurs étrangers, contribuant à financer des infrastructures, de la R&D et des emplois hors de nos frontières. Bien entendu, l’ouverture internationale reste essentielle à l’innovation. Mais dans ce contexte, nombre de technologies françaises pourtant performantes peinent à émerger sur leur propre marché, souvent par manque de visibilité, de soutien ou de réflexe national.
Un choix de souveraineté… mais aussi de performance
Soutenir une technologie française, ce n’est pas faire un choix par défaut ou par patriotisme aveugle. C’est adopter une solution souvent mieux alignée avec les réalités locales, tant en matière de fiscalité, de cadre juridique que de culture métier.
Les solutions développées en France respectent naturellement les réglementations européennes, comme le RGPD, sans nécessiter d’adaptations complexes. Elles offrent également une plus grande transparence sur le traitement des données, un point devenu crucial pour les entreprises comme pour les consommateurs.
Côté service, la proximité géographique et linguistique facilite l’accompagnement, le support technique, et la co-construction de solutions adaptées, là où les outils étrangers imposent souvent des processus figés ou délocalisés.
Une dynamique à renforcer collectivement
Le développement des technologies Made in France ne repose pas uniquement sur les producteurs. Il dépend aussi des prescripteurs, des décideurs et des utilisateurs finaux. Chaque achat, chaque implémentation technologique est un choix qui peut contribuer à structurer un écosystème plus souverain, plus durable et plus compétitif.
Cela implique :
- pour les entreprises, de revoir leurs critères d’achat technologique, au-delà du prix ou de la notoriété ;
- pour les institutions, de valoriser les acteurs locaux dans les marchés publics et les politiques d’innovation ;
- pour les médias, de mieux faire connaître les alternatives françaises, trop souvent méconnues.
Le Made in France : un levier d’avenir
Longtemps cantonné aux rayons des supermarchés ou des vitrines de luxe, le Made in France prend aujourd’hui une nouvelle dimension dans le numérique et la technologie. À l’heure des transitions écologique, énergétique et économique, il représente une voie cohérente, ambitieuse et stratégique pour l’avenir.
Soutenir une solution française, c’est choisir l’innovation, la transparence, la proximité et l’impact.
